Josef Bolf expose pour la première fois en France à la galerie Dukan Hourdequin (Paris). Josef est un artiste tchèque dont le travail m'intrigue depuis que je l'ai découvert à l'Arco (Galerie ArtHobler à Zurich). Forcément touchant et troublant car son oeuvre est la projection de son enfance dans une réalité glaciale d'hôpitaux ou de citées HLM où on n'aimerait pas traîner. Dans ces nouvelles oeuvres sa palette s'éclaircit, (si, je vous assure) le noir devient gris, le magenta, rose pâle. Ses tableaux se structurent comme une scène de théâtre ou un plateau de cinéma, décors dans lesquels spectateurs que nous sommes devenons imperceptiblement acteurs. Josef peint pour trouver une explication à une profusion de sentiments qu'il ne parvient pas à s'expliquer. Ainsi, on essaye sans s'en rendre compte de l'aider en apportant nos propres interprétations. Finalement on souhaiterait peut-être que cette tension palpable disparaisse au profit d'une explication rationelle et rassurante. Il en est rien. On admire, impuissant, étant nous aussi un de ces miroirs des abysses. |
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En observant la grande maîtrise de la composition et du trait, vous ne serez pas supris de savoir que Josef a été "élu" meilleur artiste tchèque de l'année 2010. C'est un artiste qui compte déjà beaucoup et, à 41 ans, il lui reste de nombreuses décénies qui feront de lui un artiste icontournable dans les grandes collections. |
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