Pour sa première exposition personnelle, Jessica Harrisson (Ecosse) nous plonge dans son travail autour du corps humain de façon assez originale. Ses petites figurines sorties tout droit de la Cour du Roi, pour le moins assez kitschouille, ont traversé les siècles pour être maintenant tatouées de la tête aux pieds. C'est un peu plus ostentatoire que la mouche qu'elles abhorraient à l'époque sur la commissure des lèvres. De façon très subtile l'artiste bouscule l'ordre des choses. La contemporanéité de ses personnages nous fascine, oublié le kitsch, oublié le mythe du camionneur tatoué, on est juste nez à nez avec une nouvelle proposition dont la qualité d'exécution doit être soulignée. En parallèles de ses précieuses pas du tout ridicules, Jessica nous dévoile une autre série sans doute encore plus intéressante. En voyant toutes ces petites sculptures on a une double impression de déjà vu et pourtant rien de tel. Tout d'abord l'aspect papier mâché des objets peut renvoyer à ce que jeunes enfants nous avons tous tenté de produire. C'est cependant bien de la terre cuite et notre perception est légèrement troublée. Ensuite les sujets nous semblent familiers sans pour autant spontanément les raccrocher immédiatement à quelque chose de déjà vu. Et pourtant ce sont là parmi les tatouages les plus prisés par les amateurs (Crâne, coeur, roses, bateau etc.). Se détachant du corps et en passant de la 2D à la 3D ils gagnent une autonomie qui leur permettrait d'évoluer dans un univers qui leur est propre.
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