Un gazillon de vernissages en ce début septembre mais simplement une toute petite partie sur myFactory (mais c'est que j'ai une vie aussi). On commence dans le désordre par Jules de Balincourt chez Ropac. J'avais envisagé un post rien que pour lui mais en fait cette expo me déçoit. Je préfère beaucoup plus son travail d'avant 2010.
Chez Perrotin on retrouve un habitué, Wim Delvoye, toujours aussi barré mais dont l'équipe de petites mains maîtrise parfaitement la technique, et l'un des derniers arrivés dans l'écurie, Laurent Grasso avec son expo "Soleil Double". Delvoye sublime le banal (pneus de tracteurs, valises ornées de miniatures perses), alors que les objets et les personnages de Grasso voyagent dans le temps. L'artiste nous propose sa réalité, double.
Romain Erkiletlian se fait remarquer chez Vincent Sator pour sa première exposition en France (vit et travaille au Japon). Lui aussi joue avec le temps mais part d'une époque où la science fiction était "facile" à appréhender (les années 70) contrairement à aujourd'hui où ça part dans tous les sens. De ce point de départ il projette la ville (New-York où il vécu 10 ans et Tôkyô) dans un futur presque proche en apportant sa vision onirique de l'urbanisme. Le choix des couleurs n'est pas le fruit du hasard mais reprend celle de l'ère Shöwa (1926-1989). Chez Anouk (Galerie ALB) Anne de Nanteuil se joue aussi de l'architecture en nous proposant ses "Espaces-machines".
Pour conclure, je vous propose les sculptures de l'artiste allemand, Norbert Prangenberg chez Karten Greve. Ses amphores montées en colombin sont disproportionnées, l'émaillage aux couleurs bigarrées (en opposition à Sèvres) est sommaire, les traces de doigts sont volontairement laissées, bref, vous l'avez compris c'est un espace emplie du poids de la terre qu'on nous propose. Pas du tout ma tasse de thé, mais parmi vous certains y seront sans doute sensible.