Pour sa deuxième solo chez Vincent Sator, Muriel Décaillet se remet à l'ouvrage et poursuit sa quête du féminin. Lors de sa première expo Muriel communiait avec les esprit de la forêt. Aujourd'hui elle fait appel aux divinités du monde souterrain, les chtoniennes en référence à la Grande Déesse ou Gaïa. La Terre a enfanté de nombreuses divinités et créatures genre Cronos, Dyonisos mais aussi les Satyres, Chimères, Gorgones, Sirènes, les fleuves de l'Enfer comme le Styx, Thanatos, bref que des trucs qui foutent un peu la trouille quand même.
Mais inutile d'être Docteur ès mythologie grecque pour apprécier le travail de Muriel. Après l'avoir percé de mille trous, l'artiste brode sa toile, sans repentir. Le trait est pur, puissant. Pour son installation de petites vénus paléolithiques (se référant à la , Vénus de Willendorf, première représentation humaine vers moins 26 000 avant JayC) on retrouve aussi bien des rejections de rapaces que des poils de chats et un tas d'autres éléments organiques. Une expo à voir et revoir.