Appuyer sur le bouton, c'est bien sûr celui qui va tout faire péter, la menace sempiternelle de la guerre froide mais de plus en plus réelle 25 ans plus tard. Mais pour RNST, street artiste marseillais, c'est aussi la révolution en marche chez les jeunes. Appuyer sur un bouton d'acnée, d'un clavier d'ordinateur, d'un jeu vidéo, pousser un cri, prendre un pinceau, porter un masque des Anonymous, c'est le mai 68 des années 2015. Sans doute en plus violent, parce que les enfants-soldats (cf. "no choice" qui n'est pas sans rappeler l'iconographie de Shepard Fairey), violent parce qu'internet (cf. "System error"), violent parce que les world companies (cf. "Resist"), violent parce que l'enfance perdue (Cf. "Victim"). On est plus dans le Flower Power, l'état contemplatif des babacools des 70's, on est dans l'action, la prise du pouvoir par la contestation (Anonymous), la peinture, la parole (cf. "Moi aussi je vais au théâtre Monsieur").
J'ai rencontré RNST dans les rues du 13ème il y a quelques mois, la fresque qu'il réalisait était déjà le cri d'une jeunesse à la poursuite d'un monde perdu. Poussez les portes de la galerie "Ligne 13", les tôliers Arnaud et Catherine, passioné d'art urbain vous accueillent à bras ouverts et profitez-en pour faire vos emplettes d'oeuvres très abordables.