La création, moteur de chaque instant, telle pourrait être la maxime de Sylvia Katuszewski, sculptrice, peintre, poétesse. C'est une histoire de famille en passant par le hip-hop et le théâtre pour ses enfants ou le dessin et la peinture pour sa moitié, Marcel (Marcel Katuchevski - un certain bruissement) Elle a entretenu une correspondance nourrie avec René Char, se reconnaît dans le travail d'Aloïs ou Frida Kahlo. Professeur de sculpture dans un atelier dont certains élèves complètent leur formation aux Beaux-Arts, elle marque à tout jamais ceux (dont j'ai la chance de faire partie) qui la côtoient au quotidien. On ne peut pas en effet rester insensible à sa vision de l'humain et particulièrement celui de la femme qui semble tiraillée entre l'origine et l'éternité. Femmes blessées, femmes aimantes, femmes totems, femmes-enfants, femmes libres, le travail de Sylvia est un acte militant dont on ne peut que se réjouir.