Art Paris Art Fair 2015 ferme ses portes ce soir mais, comme d'hab, se poursuit sur myFactory. Dans l'ensemble ce fût (ama) une foire plus consensuelle que les années précédentes. Les grands noms n'ont pas nécessairement brillé au travers des oeuvres qui les représentaient et c'est un peu dommage. Cela dit, et c'est tant mieux, dès les premières heures du vernissage, beaucoup de galeristes se réjouissaient du nombre de pièces vendues. Mais, effet collatéral donc, pas ou peu de foutages de gueule ce que j'en viens à regretter finalement. Certes on ne peut que se réjouir que le niveau d'ensemble monte, mais quand même, les fdg nous font bien marrer.
Deux fois n'est pas coutume, mais la galerie à l'honneur en 2014, - et c'est une première dans l'histoire de myFactory, est de nouveau en focus en 2015: la galerie ALB (Anouk Le Bourdiec). En 2014, j'avais déjà fait un spécial focus sur Anouk et deux de ses artistes, The Kid et Léo Dorfner. Et bien, bis repetita! Le travail colossal d'Anouk et de ses artistes est récompensé, elle fait un sold out! (J'espère qu'elle a des actions dans l'usine qui fabrique les points rouges). Il faut souligner la cohérence dans ses choix car aucun des quatre artistes représentés (The Kid, Léo Dorfner, Adrien Belgrand et Andoni Maillard) ne vampirise l'autre. Les oeuvres se répondent avec force. C'est sublime. Certains de mes lecteurs m'interrogent souvent sur les valeurs montantes de l'art contemporain. Mes connaissances sont bien trop faibles pour être exhaustif et viser juste à chaque coup. Ce que je sais en revanche, c'est que si à la vue d'une oeuvre que je découvre mon rythme cardiaque augmente et mon estomac fait grouïîîk, il y a de fortes probabilités que l'artiste ait un bel avenir devant lui. Mais comme toujours, n'achetez pas avec vos oreilles mais avec vos yeux. Je vous invite à (re)découvrir le focus ALB sur Art Paris 2014.
Parmi les autres galeries/artistes qui déchirent j'ai sélectionné Thomas Agrinier à la galerie Régis Estace. En 2012 je vous faisais découvrir son travail et concluait mon post ainsi "Courrez à la Galerie Estace découvrir ce jeune talent (et achetez-le, demain il sera trop tard...)". Trois ans plus tard cela se confirme. Les prix se sont multipliés par 4 et Régis a tout vendu. Thomas est entré dans deux très grandes collections de l'internet (nan, je tairais les noms même sous la torture mais si vous voulez savoir cela fait longtemps qu'il a rejoint la fondation myFactory ;) Là encore il faut saluer le travail du galeriste qui se bat pour défendre le travail de son artiste. Même si ce dernier a du talent ce qui est bien évidemment le cas de Thomas, ce n'est jamais évident d'imposer un artiste. Chapeau à tous les deux.
Et je continue avec des artistes et galeristes déjà mis en avant sur myFactory: Lucy Glendinning chez Da-End avec ses personnages couverts de plumes. Certains peuvent trouver ses sculptures dérangeantes, pour ma part je les trouve délicieusement troublantes. Une façon détournée pour nous rappeler la symbiotique des éléments (non, je ne prends pas de psychotropes).
La galerie Flatland, toujours en bonne place dans la sélection de myFactory, se distingue toujours par la qualité du travail présenté: les céramique de Carolein Smit, probablement la céramiste que je préfère, les photos d'Erwin Olaf, Ruyd Van Eeepel et Paolo Ventura.
Enfin, incluons dans cette rubrique des oeuvres qui déchirent, le travail de Choi Xooang chez Benamou/Maxé, celui de Hwan Kwon Yi chez Paris-Beijing, Swoon à la galerie LJ (Bravo à Adeline et Claude qui la défendent avec force depuis 8 ans), et pour finir, une mention spéciale à Lionel Sabatté pour son travail en peinture que je ne connaissais pas. (A revoir son expo à l'aquarium de Paris). Lionel ton (très) grand tableau m'a bouleversé.
Foutage de gueule assumé | C'est moins cher chez Leroy Merlin | Anti-vol superflus, aucune de chance que quelqu'un le pique | Et pourquoi pas le vendre plus cher qu'un Rothko? |
1980, C'est l'année des cons? | Est-ce qu'on a trouvé ces deux merdes dans ma même poubelle? |