Un peu comme s'ils dansaient à la gloire d'Eros etThanatos, des personnages étranges à tête de chauve-souris et dont le sexe est personnifié par une mâchoire aux dents aiguisées, s'entrelacent et se tordent en "S" (à la façon des maniéristes). Le détail qui tue est dans doute les bottes que chacun porte, et qui nous rattache à notre quotidien (surtout pour ceux qui fréquentent certains clubs). Chaque pièce est unique et on s'en réjouit au regard du nombre de zéro qu'il faut écrire sur son chèque (comptez entre 200 et 600 000 euros selon la taille des œuvres). Les peintures sont vraiment exceptionnelles. L'artiste se met en scène, dans son bureau ou son atelier, en incluant ce qu'il affectionne tels que ses chiens, sa vue d'atelier, ses propres sculptures. C'est truffé de références à l'histoire de l'art, le théâtre, la poésie. C'est surtout bien barré comme on aime chez myFactory. Le rendu est obtenu par l'application d'un laque industrielle au moyen d'une plume de porc-épic. C'est la première solo de l'artiste en France, à voir absolument.
