Partis pour l'exposition Noir Eclair de l'ami Zevs à Vincennes, nous vîmes bien le noir...sans l'éclair.
Coincés deux heures durant entre Oberkampf et République, "incident voyageur" (lui a vu l'éclair puis le noir), sans électricité (ni clim donc).
Oh, c'est vrai, nous avons tous pensé que nous allions revivre les scènes d'anthologie du "Dernier train pour Busan", film magnifique de zombies coréens ou que les TPK ou l'ami FREZ et ses zombies (encore) allaient nous rendre visite. Non, rien de tout cela. Nous étions quelques centaines à attendre dans un calme olympien et d'une humeur plutôt bon enfant, que les agents de la RATP nous guident vers la surface.
L'occasion ainsi de prendre quelques clichés inhabituels.
Ces images aux contours parfois flous révèlent des superpositions d'êtres fantomatiques offrant un aspect multidimensionnel à l'espace confiné du wagon las de transporter ses voyageurs. Prisonniers éphémères d'un réceptacle d'acier monté sur rail les usagers voient leur reflet pris dans les mailles d'un filet imaginaire. Les écritures se répondent. Dedans, les écrans blafards transcrivant les mêmes SMS envoyés 1000 fois, dehors, les graffitis de ces artistes bombant 1000 fois leur blaze.
Et puis, pourquoi pas, c'est pas tous les jours après tout, on se prend à jouer du selfie. Suite logique de ces mises en abîmes d'images réfléchissantes nous voilà donc pris a notre propre piège de l'image que nous souhaitons laisser à tous ces fantômes qui se gaussent encore de notre petite aventure.
© crédit photo Elphège
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Dernier train pour Busan | FREZ "STRAIGHT FROM DA SEWER" 2013 |