Quand Shepard Fairey (aka Obey) se déplace à Séoul c'est bien entendu pour une expo muséeale. Les fans reconnaitront bien vite les visuels dont certains remontent à une quinzaine d'années si ce n'est plus. Mais si tout le monde a revu mille fois le print ou l'affiche du "Hope" d'Obama par exemple, c'est ici un canvas de très grand format qui était présenté et cela prend une autre tournure. Une occasion donc, de redécouvrir le travail d'Obey.
Dans cette expo sont traités les nombreux thèmes chers à Shepard, comme la politique, l'économie, l'environnement, l'asservissement de l'homme de la rue. Mais ici, le fil conducteur de l'expo est dans aucun doute la musique. Shepard revendique la culture punk, hip-hop, mental, rock. Il a lui-même crée son propre label "Obey Records" et, comme certains ont pu l'apprécier à l'expo Earth Crisis à la galerie Itinerrance, un DJ hors pair. Shepard est un artiste humaniste/activiste et son travail est d'utilité publique. Sans cesse il dénonce les abus de ceux qui nous gouvernent grâce à des images empruntées à la culture populaire et dont le travail de réapropriation ne peux passer inaperçu. (Il a même son propre épisode des Simpsons). Comme tout le monde n'aura pas la chance, comme moi, de pouvoir se rendre au Séoul Art Center, voici donc un extrait des 150 oeuvres (environ) présentées.